Comment écrire sur un jeu vidéo ?

Lorsqu’on veut écrire sur un jeu vidéo, parler du gameplay est un incontournable. De toute façon, vous ne pourrez pas y couper, puisqu’il s’agit tout simplement de l’expérience du joueur, de la manière de pénétrer dans le jeu et d’en exploiter toutes les possibilités permises par le concepteur. Pour l’analyser, différents paramètres sont à prendre en compte. Découvrez vite comment écrire sur un jeu vidéo ?

La maniabilité

Le personnage que vous incarnez répond-il bien aux ordres que vous lui donnez à travers la manette (ou le clavier, les touches de téléphone, une télécommande…) ou est-il trop rigide ? Les commandes sont-elles faciles à retenir ou faut-il appuyer sur plusieurs touches pour effectuer une action simple ? Voilà les questions à se poser pour déterminer si la maniabilité d’un jeu vidéo a été bien pensée.

Les actions possibles sont nombreuses et varient d’un jeu vidéo à l’autre mais certaines restent récurrentes : se déplacer, sauter, viser, frapper… il existe donc un consensus pour quelques touches d’actions basiques, qui se commandent de la même manière sur la plupart des jeux. Sur une console PlayStation par exemple, le bouton X est associé au saut, le bouton L1 à la visée ou le bouton R1 au tir. Cette convention tacite permet au joueur de prendre en main son personnage facilement au début du jeu, avant d’en découvrir les commandes propres : ramasser un objet, interagir… Avec un peu de pratique, vous vous rendrez compte qu’un jeu vidéo qui ne respecterait pas ce code et affilierait par exemple le saut au bouton rond demande un effort aussi réel qu’inutile d’adaptation, ce qui nuit au gameplay.

Dans un second temps, les mouvements effectués par le personnage doivent être adaptés à son environnement. S’il s’agit d’un jeu de plateformes et que les sauts sont trop courts, que vous devez chaque fois calculer le pixel exact où prendre votre appui pour sauter, nul doute que le jeu va vite devenir pénible. Idem si vous devez effectuer douze manipulations de manette avant de pouvoir changer d’arme dans un jeu de guerre, ou que votre voiture tourne à peine lorsque vous penchez le joystick à fond dans un jeu de courses.

Certains jeux disposent maintenant d’une interface sans fil utilisant une technologie type Kinect, où le corps du joueur induit directement l’animation à l’écran, mais les questions restent les mêmes : les mouvements à effectuer sont-ils intuitifs ? L’action entraînée est-elle fluide et adaptée à l’environnement ?

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La liberté d’action

Jouer à un jeu vidéo, c’est entrer dans un univers nouveau, même si vous entamez un opus d’une licence que vous connaissez déjà : Assassin’s Creed III introduit par exemple le déplacement dans les arbres et les missions en mer, absents des jeux précédents et apportant donc des règles de fonctionnement nouvelles et spécifiques. Dans cette section, il importe de juger l’ampleur de la liberté d’action permise au joueur, aussi bien par le nombre que par la variété.

Le jeu GTA (Gran Theft Auto) a fait de cette liberté un des atouts majeurs de son gameplay, tout comme la plupart des grands RPG (Role Playing Games, voir à ce sujet notre petit précis des termes techniques du jeu vidéo) : les missions secondaires abondent, prolongeant ainsi l’expérience vidéoludique et renforçant la cohérence et la richesse de l’univers créé.

Cette liberté d’action peut se manifester sous une autre forme, comme dans les jeux Tell Tales, fondés sur le principe du choix : des événements se déroulent auxquels vous prenez part en décidant qui sauver, qui croire, que faire, qui soutenir, en sélectionnant une réponse parmi un panel plus ou moins large, et parfois dans un temps limité. La suite du scénario est influencée par chaque choix, et vous pouvez ainsi recommencer le même jeu plusieurs fois pour provoquer un déroulement des événements et une fin du jeu différents. Il faut donc faire attention à ne pas associer uniquement liberté d’action et liberté de déplacement sur une carte ou interaction directe avec l’environnement. La capacité d’un jeu à être joué plusieurs fois, en faisant des choix différents ou en incarnant un autre personnage, a également une valeur importante dans l’évaluation du gameplay.

La difficulté

Trop facile, un jeu ennuie. Trop dur, il frustre. Le jeu que vous testez a-t-il su trouver le bon équilibre ? Donne-t-il envie d’aller plus loin tout en offrant la satisfaction d’avoir franchi un passage difficile ?

Les combats, les courses, les énigmes, sont autant d’éléments pour lesquels se pose la question de la difficulté. Pour Tomb Raider, rise of a legend, les créateurs ont diminué le niveau des énigmes, et elles ne font plus partie que de petites missions secondaires permettant de récupérer des pièces détachées pour faire monter les armes en puissance.

Autre point important déterminant la difficulté d’un jeu vidéo : la progression des niveaux, qui doit suivre la logique du crescendo. Cette remarque est aussi bien valable pour les petits jeux découpés en tableaux que pour les jeux de grande ampleur, où c’est le personnage qui franchit des niveaux et acquiert à chaque palier des capacités supérieures lui permettant d’utiliser de nouvelles armes, d’être plus fort ou plus résistant, etc. Bien gérée, cette partie du gameplay donne envie d’avancer et de découvrir toutes les possibilités du jeu, notamment lorsqu’on peut revenir à des sections précédentes une fois que le personnage a augmenté son niveau afin d’en explorer des possibilités jusqu’alors inaccessibles.

Pour analyser le gameplay d’un jeu vidéo, il faut être attentif :

Le gameplay détermine une large part du plaisir pris dans un jeu vidéo, il représente la manière dont un joueur y entre et y évolue, et doit être traité en détail : c’est lui qui donne envie de jouer !

 

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